SEUIL CRITIQUE / Emmanuel Macron prévient les Français de « la fin de l’abondance » et « de l’insouciance »

Le président Emmanuel Macron a prévenu mercredi les Français de « la grande bascule que nous vivons ». Celle-ci marque la rentrée avec « la fin de l'abondance », « des évidences » et « de l'insouciance ». Emmanuel Macron est revenu sur la « série de crises graves », de l'Ukraine à la sécheresse, en préambule du Conseil des ministres de rentrée à Paris.

 « Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves (…) et il se pourrait que d’aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une allocution devant ses ministres, exceptionnellement retransmise.

« Il est facile de promettre tout et n’importe quoi, parfois de dire tout et n’importe quoi. Ne cédons pas à ces tentations, c’est celle de la démagogie. Elles fleurissent dans toutes les démocraties aujourd’hui, dans un monde complexe qui fait peur. » Emmanuel Macron, président de la République française.

Face à cette situation, « nos compatriotes peuvent réagir avec beaucoup d’anxiété », il a appelé les membres du gouvernement à « dire les choses », à les « nommer avec beaucoup de clarté et sans catastrophisme ».

« J’attends du gouvernement le respect de la parole donnée et des engagements que nous avons pris à l’égard de la nation », a-t-il ajouté.

« Ce que je souhaite que nous puissions faire dans les prochaines semaines et les prochains mois, c’est de réaffirmer une unité très forte du gouvernement, des forces de la majorité » autour « d’un cap qui nous permettra de consolider notre souveraineté, notre indépendance française et européenne », a-t-il ajouté.

Face à « la montée des régimes illibéraux » et « le renforcement des régimes autoritaires », le président a appelé ses ministres au « sérieux », à « la crédibilité » et à ne pas céder à la tentation de la « démagogie ».

« Il est facile de promettre tout et n’importe quoi, parfois de dire tout et n’importe quoi. Ne cédons pas à ces tentations, c’est celle de la démagogie. Elles fleurissent dans toutes les démocraties aujourd’hui, dans un monde complexe qui fait peur. Ca peut toujours sembler séduisant de dire ce que les gens veulent entendre (…) mais il faut d’abord raisonner en se demandant si c’est efficace et utile », a-t-il ajouté, sans citer d’exemples concrets.


« C’est un message décalé. Quand on parle de fin de l’abondance, je pense aux millions de chômeurs, aux millions de précaires. »
 
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a jugé
« décalé » le discours d’Emmanuel Macron.

« C’est un message décalé. Quand on parle de fin de l’abondance, je pense aux millions de chômeurs, aux millions de précaires », a réagi Philippe Martinez sur BFMTV.

« Pour de nombreux Français, les temps sont durs, les sacrifices sont déjà là », a-t-il estimé. « Les sacrifices, on va s’y opposer », a répondu Philippe Martinez.

La CGT a appelé à une journée d’action sur la santé le 22 septembre et à une autre journée interprofessionnelle – avec Solidaires – sur les salaires le 29 septembre.

Source : TV5 Monde

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