INEXPIABLE / Génocide des Tutsis au Rwanda : début du procès de l’ancien préfet Laurent Bucyibaruta, responsable du massacre de 50 000 Tutsis…

Ce lundi 9 mai s’est ouvert à Paris le procès de l’ancien préfet rwandais Laurent Bucyibaruta. Réfugié en France depuis 1997, l’ex-fonctionnaire sera jugé pour génocide, complicité de génocide et complicité de crime contre l’humanité.

Aujourd’hui âgé de 78 ans, l’ancien préfet de la province de Gikongoro est accusé d’avoir favorisé l’un des pires massacres du génocide, celui de l’école de Murambi, devenu, depuis, un mémorial.

Selon les témoins, les autorités locales, dirigées par le préfet Laurent Bucyibaruta, avaient demandé aux Tutsis de rejoindre des milliers d’autres familles à l’école technique de Murambi, située en haut d’une colline non loin de là, dans le district de Gikongoro.

Quelques jours plus tard, l’école sera le théâtre d’un des plus sanglants massacres du génocide rwandais, qui a vu 800.000 personnes, essentiellement tutsi, tuées entre avril et juillet 1994. A l’école de Murambi, seules 34 des 50.000 personnes réunies sur place ont survécu, selon des chiffres des Archives du génocide.

« C’est lui (Laurent Bucyibaruta) qui a ordonné à la police et aux forces de sécurité de retrouver les Tutsi qui se cachaient dans les églises et dans d’autres lieux et de les rassembler dans un même endroit, sous prétexte de leur assurer une protection », accuse Juliet Mukakabanda, une Hutue rescapée du massacre de Murambi qui vit toujours à Nyamagabe et qui y a perdu son mari tutsi et  deux de ses enfants.

Laurent Bucyibaruta encourt la réclusion à perpétuité pour génocide, complicité de génocide et complicité de crimes contre l’humanité. Au Rwanda, le gouvernement s’est félicité de l’ouverture de ce procès lors de la dernière commémoration du génocide, le mois dernier.

 

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