Affaire Sweet Beauty : Après le réquisitoire à charge du Parquet, Ousmane Sonko martèle que nul « ne peut l’empêcher d’être candidat en 2024 »

Suite à l'avis de clôture envoyé par le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, dans l'affaire Sweet Beauty, le journal Libération a fait des révélations sur la position, sans surprise, du procureur de la République. Ce dernier en appelle à la traduction en justice de Ousmane Sonko pour viols et menaces de mort, et à celle de Ndèye Khady Ndiaye pour complicité, entre autres. L'opposant au régime du Président Macky Sall a mis au défi quiconque de l'empêcher de présenter sa candidature à la Présidentielle de 2024.

La position très attendue du procureur de la République suite à l’avis de clôture du Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, dans l’affaire Sweet Beauty, quant au sort d’Ousmane Sonko, a été ébruitée par le quotidien Libération. Et, sans surprise, le Parquet demande au magistrat instructeur une mise en accusation d’Ousmane Sonko et de Ndeye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits incriminés.

Le ministère public souhaite aussi qu’Ousmane Sonko et Ndeye Khady Ndiaye soient renvoyés devant la Chambre criminelle pour respectivement viols, menaces de mort et incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol.

Le Parquet demande la tenue du procès contre Ousmane Sonko

Dans l’argumentaire censé étayer son « réquisitoire de feu », selon les termes du journal, le procureur de la République évoque le silence de l’opposant politique face à certaines questions du magistrat instructeur et son refus de soumettre à un test ADN. Lesquelles attitudes ne feraient « qu’accréditer les accusations de la victime ».

Quid des auditions de Mc Niasse et du gendarme radié Seydina Omar Touré ? Le premier a mis à jour des audios dans lesquels Adji Sarr, l’accusatrice de Sonko, avoue que tout ce charivari sur leurs supposées relations intimes tenait à un complot dont les auteurs sont nommément désignés dans lesdits audios. Quand au sieur Touré, radié après avoir mené l’enquête sur les accusations de viols et de menaces de mort, il a aussi toujours invariablement soutenu la thèse du complot visant un opposant politique au Président Sall.

Le procureur de la République estime, quant à lui, que les auditions de Mc Niasse, Seydina Oumar Toure, Madame Tall, ainsi que de Mamour Diallo « n’ont révélé aucun élément se rapportant directement aux faits de viol qui ont eu lieu dans le salon Sweet Beauty ». Non sans mettre en doute les accusations de Ndeye Khady Ndiaye, affirmant que l’ancien directeur des domaines, Mamour Diallo, lui a proposée la somme de 200 millions F CFA si elle changeait de version et chargeait Sonko.

Ousmane Sonko défie quiconque de l’empêcher de participer à la Présidentielle de 2024

La réponse d’Ousmane Sonko ne s’est pas fait attendre. En déplacement dans la banlieue ce week-end, le leader de PASTEF a martelé : « Appel à la rébellion, trouble à l’ordre public, diffamation, viol…. actuellement le régime a monté 5 dossiers contre moi. Tout ce qu’il veut, c’est obtenir que je sois condamné à 3 mois assorti du sursis. Mais ce qui s’est passé avec Karim Wade ou Khalifa Sall n’arrivera pas avec moi, car aucun Procureur, aucun juge d’instruction, aucun juge de siège ne peut m’empêcher d’être candidat en 2024 ».

A un an d’intervalle, la bataille pour la Présidentielle 2024, dont d’aucuns prédisent qu’elle pourrait se muer en « mortal kombat », est bel et bien lancée.

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