SYNDROME DE L’AMOK* / Mort du docteur Paye et de ses trois enfants : Ce qu’on sait sur le mobile du drame

Dr FAlla Paye a administré une injection mortelle à chacun de ses trois enfants (Mohamed, 13 ans, Ndèye Fatou, 11 ans et Thalys Paye, 8 ans), avant de se taillader une veine, selon L'Observateur du lundi 08/11/2021...

On en sait davantage sur les raisons qui ont amené le docteur Paye à se donner la mort dans sa clinique dentaire à Sacré-Cœur. Selon des informations recueillies, il s’est enfermé avec ses trois enfants morts aussi après une injection mortelle. La veille, renseigne une source, il disait être à Mbour avec sa petite famille. Il a, dit-on, été interpellé après son post sur Facebook racontant le calvaire qu’il a vécu avec son ex-femme. Il ne supportait pas être privé de ses enfants. Son ex a voulu refaire sa vie en prenant ses responsabilités, lui aussi a pris les siennes. Et personne ne savait qu’il s’agissait de se donner la mort. En emportant avec lui, ses enfants pour éviter qu’une descendance naisse de cette union sans amour. Falla Paye refusait d’être pris pour l’homme impulsif aux humeurs imprévisibles par une femme qui n’a jamais voulu de lui. Seneweb est revenu sur le film du drame à la lumière d’une lettre laissée par Dr Paye pour expliquer son geste.

« Il ne faut pas qu’il ait une descendance de ce mariage sans amour. Trouve-toi un mari qui t’aimera ; peut-être et vous ferez d’autres enfants. Tu m’as dit avoir réfléchi à tous les cas de figure mais tu ne t’attendais pas à une telle éventualité. Visiblement il y en a un qui t’a échappé ». Voilà comment le docteur Paye a conclu sa lettre. Il avait raison : Ndèye Awa Diagne, l’ex épouse est comme le commun des Sénégalais, tombée sur le drame. Une nouvelle qui sonne tel un coup de massue. Un homme s’est donné la mort avec ses enfants à la clinique El Hadji Abdou Aziz Dabakh à Mermoz. Voilà comment l’alerte a sonné ce dimanche incitant ainsi toutes les curiosités. De plus près, il s’agit de la clinique dentaire. Et le médecin en question était identifié comme étant El Hadji Palla Paye. Le même immeuble abrite aussi la clinique de son grand frère le docteur Mbaye Paye très connu pour avoir été le secrétaire général du Syndicat autonome des Médecins du Sénégal. Mais aussi membre de la commission santé du comité de pèlerinage à la Mecque, il est aussi cardiologue et médecin urgentiste.

Docteur Paye a donné une injection mortelle à ses trois enfants, Mohamed (13 ans, en classe de 4ème), l’aîné, et ses deux sœurs, Ndeye Fatou (11 ans, en classe de 6ème) et Thialy Paye (8 ans) avant de se donner la mort (en s’ouvrant une veine, selon le quotidien L’Observateur du lundi 08/11/2021). Ces derniers sont issus de son premier mariage avec Ndeye Awa Diagne. Cette dernière lui aurait fait vivre l’enfer depuis le début d’un mariage. Pourtant elle a tout diligenté en forçant pratiquement la main au docteur comme il le raconte dans sa lettre d’adieu. C’est à la limite, lit-on dans le document qui raconte la chronologie d’un calvaire vécu dans son foyer avec une précision de dates et faits, un petit résumé d’un journal intime alimenté tous les jours. L’amour n’a jamais grandement régné dans ce couple. La femme, qui avait auparavant repoussé le prétendant, avait fait volteface parce que l’homme avec qui elle était, s’était marié. Tout se déroule tel un éclair, raconte Palla dans la lettre.

Souffrance conjugale depuis la lune de miel

Un jour de l’année 2004, le docteur Paye rencontre la dame Diagne et lui fait ses avances. Cette dernière repoussa gentiment. Il insistera pendant un mois avant de couper court parce que cette dernière lui avait rétorqué avoir un engagement ailleurs. Trois mois plus tard, elle appelle pour savoir si la demande en mariage était toujours valable. Le docteur retourne la voir mais a voulu prendre le temps de bien la connaître. Awa ne voulait pas attendre, elle en parle à sa mère et son père demande à rencontrer son futur gendre. Très déterminée, Ndeye Awa prend les choses en main et ne donne même pas le temps au docteur de rassembler la dot. Elle a même donné l’exemple du couple Bécaye et Ramatoulaye (sa sœur, citée dans la lettre) dont la dot avait été versée des mois après le mariage. Elle insiste encore et encore jusqu’à ce que tout se fasse en moins de deux semaines. Pour cause, « à chaque fois que Ndeye Awa prenait le temps de connaître son prétendant, les choses ne marchaient pas et cette fois les choses se sont faites autrement », mentionne toujours la lettre.

Le mariage fut scellé. La veille, le docteur demanda si la dame était amoureuse de lui, la femme répondit : « Djiguen dafay miine ». Pendant la lune de miel, le cabinet d’un certain docteur Kane demande à la femme de remplacer le titulaire pendant 15 jours de 8H à 18H. Le mari prend le soin de déposer sa femme le matin et de le prendre le soir pour ne pas être celui qui enfreint sa carrière.

Dans sa lettre d’adieu, le docteur dit vouloir éviter d’être indexé à chaque fois. Cela au point de laisser sa femme aller prendre sa sœur Ramatoulaye Diagne, mariée à un émigré, pour le déposer au marché. Cette dernière l’avait appelée alors que le couple était en pleine intimité, mais Ndèye Awa avait abandonné son mari sur le lit conjugal. « C’était pendant un rapport sexuel et ce n’était pas la seule fois », écrit-il en lettre gras. Sans doute pour insister sur sa souffrance.

Le retour de l’ex, la revanche sur la société
Cinq (5) jours seulement après leur mariage, la femme avait raconté à son mari que son ex copain l’avait appelée pour lui chercher un appartement parce que prêt à la prendre comme seconde épouse. On dans la lettre d’adieu que la femme lui avait répondu être déjà mariée.

Le docteur Paye décrit son ex-épouse comme une « Walakana » (misérable) qui a voulu prendre sa revanche sur la société. Venue dans la maison conjugale avec un complexe qui avait comme trame de fond la vie modeste qu’elle avait chez un père vendeur de poulets et une mère vendeuse au marché, elle pleurait même parce qu’ayant peur de ne jamais se hisser au niveau de l’homme qu’elle a épousé. Cependant, elle disait apprendre vite pour arriver à un tel niveau. Son homme lui payait tout, la lingerie, la garde-robe et tout ce qui faisait d’elle une femme de son temps. Ce niveau atteint, la femme avait, note-t-on dans la lettre, complètement changé, allant jusqu’à minimiser la somme de 30 000 f pour le « Soukarou kor » que son mari donnait à ses parents. A la naissance du premier enfant, madame refusait de se soumettre à tous les ordres parce que n’étant plus une femme soumise et menaçait de retourner chez ses parents pour un oui ou un non. Plus tard elle refusera même les « rapports sexuels avec son mari et acceptait seulement quand elle avait besoin de quelque chose ».

Les problèmes se sont accumulés, les autres enfants étaient nés, la fille portait d’ailleurs le nom de la mère de l’épouse. Las d’être privé de relations sexuelles, le docteur avait pris une seconde épouse. Cette dernière, nous dit-on, est tombée sur le drame et a fini à l’hôpital dans une ambulance pour avoir fait un malaise. Des voisins racontent qu’elle était inconsolable. Le docteur Paye s’en va, sa descendance avec lui, son ex épouse porte le poids d’une lettre qui l’accuse à jamais. Dramatique manière de dire adieu…..

AMOK : Brusque accès de folie meurtrière touchant des individus généralement des sexe masculin

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