Libération du journaliste Pape Alé Niang : La CAP sonne le branle-bas de combat
Le journaliste d'investigation Pape Alé Niang, renvoyé en prison une deuxième fois pour « informations de nature à nuire à la défense nationale », est dans un état de santé jugé précaire suite à l'observation d'une grève totale de la faim. La demande de mise en liberté provisoire introduite ayant été rejetée ce mardi 03 janvier, les associations de presse sénégalaises, regroupées au sein de la CAP, entendent user de tous les moyens pour son élargissement, en n'excluant " aucune forme de lutte "...
En dépit des alertes sur son état de santé, le journaliste a, de son lit d’hôpital, écrit : « Je vis de manière stoïque l’abominable épreuve qu’on m’inflige pour un dessein non encore avoué. Mais je tiens à vous informer, à prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin, que face à ces auteurs de mon emprisonnement injuste et arbitraire, je préfère mourir dignement dans la prison de Rebeuss que dans un hôpital. »
La nouvelle feuille de route des associations de presse pour libérer Pape Alé Niang
Ce mardi 03 janvier, au moment où la justice sénégalaise a rejeté une demande de liberté provisoire formulée par les avocats de Pape Alé Niang, la Coordination des Associations de Presse (CAP) a réuni un Conseil des Médias pour élaborer un plan d’actions pour la libération du journaliste détenu, officiellement, pour « informations de nature à nuire à la défense nationale ». Au chapitre dudit plan, un nouveau Conseil des Médias ce mercredi matin où sont conviés « les Sénégalais de tout bord qui luttent » pour la libération de Pape Alé Niang. La CAP vise à « brasser large pour mobiliser au-delà des professionnels des médias afin de faire face au Parquet qui use d’artifices pour le (N.D.R. : Pape Alé Niang) maintenir en prison au péril de sa vie ».
La rencontre de ce mercredi sera suivie d’une veillée nocturne le vendredi 06 janvier. Le lendemain, il est prévu un rassemblement à l’hôpital Principal afin d’exiger la libération du journaliste injustement détenu. Dans sa nouvelle feuille de route pour la libération de Pape Alé Niang, la CAP entend user de tous les moyens.
Faire libérer Pape Alé Niang par tous les moyens
« Face à la volonté des adversaires de notre confrère de le casser, nous n’excluons aucune forme de lutte. Nous leur opposerons une détermination sans faille avec toutes les forces vives de ce pays, éprises du combat pour la liberté d’expression et de presse, fortement remise en cause en ce moment. Nous ne lâcherons rien tant que Pape Alé Niang reste en prison ». La CAP tient « le président Macky Sall et son procureur Amady Diouf directement responsables » si jamais Pape Alé Niang meurt « dans les liens de la détention ».
