PALESTINE, PAYS DE CANAAN ? / Archéologie : La statuette d’une déesse cananéenne vieille de 4 500 ans découverte à Gaza

Alors qu’il travaillait ses terres dans l’enclave palestinienne, l’agriculteur Nidal Abou Eid est tombé par hasard sur une représentation d’Anat, une des principales figures de la mythologie cananéenne. Une découverte archéologique qui revêt un sens politique, estime le Hamas.

 « Je l’ai trouvée par hasard en cultivant ma terre. Elle était boueuse, mais lorsque je l’ai lavée à l’eau, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un objet précieux », raconte un agriculteur au quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid.

Alors qu’il travaillait ses terres dans la localité d’Al-Qarara, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, Nidal Abou Eid est tombé, lundi 25 avril, sur une statuette de calcaire de 22 centimètres représentant une tête coiffée d’un serpent en guise de couronne.

 « Au début, j’espérais la vendre pour me faire un peu d’argent, mais un archéologue m’a expliqué qu’elle avait une grande valeur archéologique », explique l’agriculteur.

Il s’agit très probablement d’une représentation de la déesse Anat, modelée 2 500 ans avant J.-C., selon un responsable du ministère du Tourisme et des Antiquités de l’enclave palestinienne, contrôlée par le Hamas.

 « Cette terre est la nôtre »

Anat est considérée comme la déesse de l’amour, de la beauté et de la guerre dans la mythologie cananéenne, en référence à la civilisation éponyme installée sur la rive orientale de la Méditerranée à l’âge du bronze.

 « Je suis fier du fait que notre terre ait encore une grande valeur archéologique. Cela veut dire que cette terre est la nôtre et que nous avons une civilisation et une histoire qui remontent à plusieurs centaines d’années avant J.-C. », s’enorgueillit Nidal Abou Eid, reprenant le discours politique sur l’attachement à la terre des Palestiniens.

Ce que montre la présence de cette statuette, renchérit le responsable du ministère des Antiquités de Gaza,  « c’est que la terre de Palestine et de la bande de Gaza en particulier a vu passer de nombreuses civilisations – cananéenne, romaine, byzantine, islamique… –, ce qui invalide l’allégation sioniste selon laquelle la terre de Palestine est une terre sans peuple pour un peuple sans terre ».

Source : Courrier international

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