Méga-meeting du PASTEF à Keur Massar : Ousmane Sonko fait une véritable démonstration de force ce dimanche 22 janvier 2023 (vidéo)

Tout le Sénégal ne bruit plus que du rassemblement géant organisé par Ousmane Sonko et ses partisans du PASTEF au terrain de football de l'Unité 2 des Parcelles assainies. Ce dernier était bien trop exiguë pour accueillir les milliers de manifestants et le meeting a duré jusque tard dans la nuit. Militants et sympathisants du leader de l'opposition sénégalaise ont tenu ainsi à montrer leur détermination à aller jusqu'au bout du " mortal kombat " que s'apprêtent à se livrer le président de la République, Macky Sall, et son opposant le plus irréductible, Ousmane Sonko sur qui pèse un procès imminent pour viols et menaces ce mort...

Hier, dimanche 22 janvier 2023, Ousmane Sonko et ses partisans se sont livrés à une véritable démonstration de force qui peut être aussi considérée comme une véritable défiance à l’égard du régime de Macky Sall qui fait pendre une épée de Damoclès sur la tête de l’opposant avec l’imminence d’un procès à hauts risques pour viols et menaces de mort à l’endroit de la masseuse Adji Sarr. Déjà en mars 2021, la seule convocation du leader charismatique par le juge d’instruction avait entrainé des manifestations ponctuées de morts violentes (14 au total).

Ousmane Sonko sur le pied de guerre

A quelques encablures de la prochaine Présidentielle de janvier 2024, la peur est grande de voir le pays s’embraser de nouveau avec la tenue dudit procès. D’autant plus que pour le leader de PASTEF, ce procès ne serait qu’un moyen de l’écarter de la course à la présidence, comme cela avait été le cas pour Karim Wade et Khalifa Sall, deux autres pontes de l’opposition emprisonnés et frappés de déchéance légale pour toutes les élections.

Ousmane Sonko a martelé, hier, devant ses partisans que les  » manœuvres  » du régime sont  » peine perdue « .  » Nous avons atteint le terminus. J’ai déjà fait mon testament. Nous allons nous battre sur le terrain avec Macky Sall et quoi qu’il en coûtera… « , a-t-il lancé devant ses militants et sympathisants acquis à sa cause.

Ousmane Sonko :  » c’est maintenant œil pour œil, dent pour dent ! « 

Devant un monde fou, Ousmane Sonko, habillé en vert treillis, a, à plusieurs reprises, agité la dichotomie entre  le régime de Macky Sall et le peuple dont il réclamait la protection contre l’injustice. Il a demandé à ses fidèles de ne pas donner crédit à ceux qui les accusent de violences :  » Ces gens qui vous disent que vous êtes violents ne font que vous détourner de l’essentiel « . Il leur a exhorté à faire leur cette injonction des dix commandements :  » c’est maintenant œil pour œil, dent pour dent « .

La foule d’Ousmane Sonko face à l’impressionnant dispositif de la gendarmerie

Toute la journée du dimanche était marquée par cette image saisissante du contraste entre une foule de citoyens, jeunes, vieux, femmes et enfants, arpentant les rues de Keur Massar au son de  » Bo ko lalee  » ( » Gare à toi si tu le touches « ), et un dispositif sécuritaire comprenant plusieurs fourgonnettes de transports de troupes remplis de gendarmes, des véhicules blindés, stationnés sur les principales voies menant au terrain de l’Unité 2, en face de la Maison des Femmes des Parcelles Assainies de Keur Massar, des pick-up et autres petits véhicules de la Gendarmerie faisant la ronde. Fort heureusement, jusqu’à 21 h, fin de la manifestation (qui s’est tenue près du domicile de Mariama Sagna, une militante du PASTEF violée, puis tuée en 2018 chez elle après avoir assisté à un meeting d’Ousmane Sonko), aucun incident notable n’avait été signalé.

Toutefois, entre Macky Sall, que l’on dit guetté par la tentation d’un troisième mandat (en principe interdit par la Constitution), et son opposant le plus en vue, Ousmane Sonko, le décor semble planté à la veille d’un procès de tous les dangers.

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