INGÉRENCE ? / La junte guinéenne sous pression : Washington pose ses nouvelles exigences…

La pression de la communauté internationale s’accentue sur le colonel Mamadi Doumbouya. Après l’ONU, Washington opte à son tour pour la fermeté face à la junte militaire qui reste muette sur la durée de la transition.

Le Sous-Secrétaire d’État Adjoint aux Affaires Africaines des États-Unis, qui vient de boucler une mission en Guinée a exigé des autorités de la transition, la publication d’une feuille de route accompagnée d’un calendrier et de commencer à prendre des mesures tangibles en vue de la tenue d’élections libres et transparentes pour ramener le pays à un régime civil démocratiquement élu et à l’ordre constitutionnel.

Exprimant les profondes préoccupations de son pays concernant les derniers développements politiques intervenus en Guinée, Michael Gonzales conditionne l’aide de Washington par la publication d’un calendrier de la feuille de route de la transition.

« Il est impératif que le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), annonce un calendrier et une feuille de route avant que les États-Unis ne puissent déterminer comment ils pourraient soutenir la transition et reprendre une aide étrangère mutuellement bénéfique », a averti le Sous-Secrétaire d’État Adjoint Gonzales, martelant qu’aucun membre de la communauté internationale, -ni les Etats-Unis- ne pourrait s’engager à soutenir un gouvernement de transition sans la mise en place d’un calendrier, d’un plan de travail. « Lorsque nous saurons le calendrier et planification des actions à prendre, nous saurons laquelle des actions il faut soutenir », tranche M. Gonzales.

Alors que Mamadi Doumbouya a rejeté en novembre dernier la nomination d’un envoyé spécial de la CEDEA en Guinée, Michael Gonzales estime que ce n’est pas bonne approche. Il encourage le CNRD à coopérer avec la CEDEAO tout au long de la transition. Pour lui, la junte doit prendre des mesures tangibles et positives en vue de cette transition.

Sanctions américaines…

Washington n’a pas tardé à prendre des sanctions contre la Guinée après le coup d’Etat. L’aide à la sécurité et au Gouvernement a été suspendue. « La loi américaine demande que lorsqu’il y a prise de pouvoir par un militaire dans un pays, que la plupart des efforts américains soient suspendus. C’est la situation d’aujourd’hui. Mais lorsqu’on dit qu’on suspend l’aide à la sécurité et au gouvernement cela ne veut pas dire que nous suspendons l’aide à la population. L’aide dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 continuera (…)

La suspension de l’AGOA a pris quelque temps. Nous avons commencé d’abord avant le coup d’Etat et avons continué dans l’après coup d’Etat. Donc, l’évolution de la situation, les actions qui seront prises, pourront être celles qui vont encourager au retour à l’AGOA », précise M. Gonzales. Le Gouvernement guinéen n’a pas encore réagi face aux exigences de Washington.

Source : Africaguinee.com

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