Assemblée nationale : Les artistes danseurs tiennent en Coura Macky leur digne représentante !

La session budgétaire de la nouvelle Assemblée nationale du Sénégal suit son cours et ne manque guère de charmes au vu des différents intervenants, l'écrasante majorité étant à leur première législature qui a suivi les Législatives du 31 juillet dernier. Le mercredi, c'était au tour du ministre de la Culture, M. Aliou Sow, auparavant député puis ministre sous le magistère d'Abdoulaye Wade (2000-2012), de passer au feu roulant des questions de nos honorables députés. Et, à cet exercice, celle que l'on ne désigne plus que par le sobriquet, qu'elle s'est elle-même donnée en hommage à son bienfaiteur, le Président Macky Sall, Coura Macky, a remporté la palme. La dégaine griotte, le verbe haut, l'allure provocante et roulant ostensiblement des yeux pour chercher le regard médusé de l'Assemblée,, la députée du Président Sall a revendiqué le statut de représentante du peuple des artistes danseurs, ayant elle-même écumé les scènes du monde entier de ses pas assurés de danseuse professionnelle.

Coura Macky, la députée de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar, ne serait donc pas qu’une vulgaire flagorneuse du président de la République et un contempteur assumé de ses ennemis, d’où qu’ils soient. La députée de la diaspora, qui nous vient du pays de l’Oncle Sam, aurait plus d’une corde à son arc : elle serait l’artiste qui a fait un tabac en pays nippon, en Europe et dans les 52 Etats des USA (« United States of America », martèle-t-elle dans un anglais-américain impeccable)…

Ses collègues auraient dû lui faire place en cette session et la laisser porter la voix des artistes danseurs du pays. Le Président Macky Sall, en « homme culture », soutient-elle, l’aurait même choisi pour son statut d’artiste.

Au passage, s’adressant au ministre de la Culture, elle lui lance : « M. le ministre, I’m gonna help you ». A ceux qui voudraient mieux la connaître, elle conseille de se rendre en Amérique où Coura N’Diaye (« Coura N Diaye », articule-t-elle) est connue pour être « the best dancer of the world », jure-t-elle sur le saint Coran…

Elle soutient, qui plus est, avoir hissé le drapeau du Sénégal partout où elle est passé, ou a plutôt dansé ! Pour elle, les artistes danseurs sont mal traités au Sénégal où ils ne disposent que d’une salle de spectacle, le Centre Blaise Senghor. Au point qu’elle se voyait obligée, lorsqu’elle amenait des élèves étranger au Sénégal, d’aller délivrer ses cours de danse à la plage, faute de salle.

Le Président Macky Sall ne s’est pas trompé en la choisissant elle qui, à l’âge de 13 ans, a cassé la baraque au marché Sandaga par ses pas de danse, a 40 ans de pratique à son actif (« fourteen years », dit-elle), maîtrise à la perfection l’Ekonkon (danse joola), le Balanta (danse balante) et le « Bara Mbaye » (danse wolof), pour ne citer que celles-là…

Coura Macky est donc la digne représentante des artistes danseurs de ce pays et compte bien bien jouer sa partition, même s’il manque, hélas, regrette-t-elle, un kora et un balafon, pour qu’elle en fasse la démonstration à l’Hémicycle. Et elle entend défendre ses pairs, généralement des pauvres, selon elle, contrairement aux Etats-Unis d’Amérique.

Ce que Ndèye Khady Niang, la plus grande danseuse de tous les temps du Sénégal, n’a pas pu faire, encore moins Ndèye Guèye ou Aïda Dada, Coura Macky le fera, représenter dignement les artistes danseurs du Sénégal au sein de l’auguste Assemblée du Sénégal. C’est Fatou Ndiaye Tampi, l’autre flagorneuse du Président Macky Sall, qui risque de s’étrangler de jalousie https://www.riopost.net/2021/12/28/fouta-tampi-a-ter-inauguration-du-train-express-regional-la-danse-endiablee-de-fatoumata-ndiaye-a-diamniadio/

Musique !

 

 

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