LA SALE GUERRE / Vendredi noir à Kandiadhiou : 3 élèves du primaire, un collégien et un étudiant en master tués par une mine anti-personnel
L'explosion d'une mine antipersonnel, survenue vendredi dernier au village de Kandiadhiou dans la commune d’Oulampane (nord Sindian), dans le Bignona, a fait 5 morts et une douzaine de blessés, dont 5 dans un état grave.
Selon un habitant du village, interrogé par Seneweb, la mine antipersonnel a été probablement posée la nuit du jeudi au vendredi puisque la route sur laquelle elle a posée et qui relie le village de Salobéné et celui de Kanilayes en Gambie est très fréquentée aussi bien par les élèves que les militaires.
« Nous l’avons tous empruntée le vendredi d’avant pour nous rendre à Kanilayes à pied et rien ne s’est passé », témoigne la source. « Il ne peut s’agir que d’une nouvelle pose de mine anti personnel », poursuit-il et précise que dans le groupe, qui revenait de la mosquée de Kanfenken vers Salabéné et qui a sauté sur la mine, figuraient une vingtaine de personnes.
Cinq (5) morts ont dénombrés parmi les victimes : Arona Diémé, étudiant en licence 3 à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Yaya Sambou Diémé, nouvellement admis au Brevet de Fin d’Etudes moyennes (BFEM) et orienté au lycée d’Oulampane. Il y a aussi les trois élèves de C.M.1 de l’école élémentaire de Kandiadhiou que sont Alassane Dady Badji, Ismaïla Coly et de Lamine Aboyo Diémé. A cette liste macabre s’ajoutent, selon la source, douze (12) blessés dont 5 dans un état grave.
Après le drame et pour des mesures de sécurité, l’école élémentaire de deux classes physiques mais de trois ordres d’enseignement, Cours d’initiation (C.I), Cours élémentaire 1ère année (C.E.1) et Cours moyen 1ère année (C.M.1), est momentanément fermée sur ordre de l’inspecteur de l’éducation et de la formation (I.E.F) de Bignona. Les deux enseignants dont le directeur sont invités à quitter les lieux en attendant que la situation revienne au calme.
