LeBron James détrône Kareem Abdul-Jabbar au titre de Meilleur marqueur de l’histoire : Que change ce record dans le débat du Goat avec Michaël Jordan ?

NBA – LeBron James a battu un record légendaire cette nuit (mercredi) en devenant le meilleur marqueur de l'histoire de la NBA. Tout en haut, il n'y a désormais plus que lui qui domine les autres légendes de son sport. Mais cet accomplissement, aussi prestigieux soit-il, fait-il basculer le débat du plus grand joueur de l'histoire en sa faveur ? Ce n'est pas si certain...

Sa trace s’écrit jour après jour, elle n’a pas eu le temps de sécher que, déjà, resurgit le débat du GOAT, du plus grand joueur de l’histoire. LeBron James est devenu, cette nuit, le meilleur marqueur all time de la NBA. Un record qui claque. Dans un jeu fondé sur les chiffres et les statistiques, cette marque, vieille de 39 ans et portée depuis 1984 par Kareem Abdul-Jabbar, est un point de référence absolument essentiel. C’est aussi un argument de poids de ceux qui militent pour faire du King le plus grand joueur de tous les temps.

Dans le duel qui l’oppose à Michael Jordan, ce nouvel accomplissement change-t-il fondamentalement les choses ? Même s’il marque et qu’il est un repère fondamental dans l’histoire de LeBron James et de la NBA, ce record ne joue qu’un rôle marginal dans le débat. Car il ne fait que conforter LBJ sur ses points forts : sa longévité au plus haut niveau. Voilà 20 ans, de Cleveland à Los Angeles, qu’il tourne à plus de 20 points de moyenne et qu’il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs d’une Ligue toujours plus concurrentielle. Deux décennies sans trou d’air et couronnées par ce record d’un autre temps.

LONGÉVITÉ VS EXCELLENCE

Jordan, lui, ne figure qu’au cinquième rang des meilleurs marqueurs de l’histoire mais il a joué moins longtemps, 15 saisons et 1 072 matches, pour une moyenne, en revanche, record de 30,1 points. LeBron James tourne, lui, à environ 27 points sur 20 saisons et désormais 1 410 rencontres. Voilà le cœur du débat : la longévité d’un côté et l’excellence de l’autre. Car ce record nous ramène, au fond, à tous les autres éléments qui déchirent la communauté NBA autour de l’épineuse question du GOAT.
D’un côté, 10 finales NBA pour quatre titres. De l’autre, 6 finales et 6 victoires. Si les statistiques sourient à LeBron, le palmarès consacre MJ. La légende d’Akron souffre de la comparaison face à MJ l’invincible et ses six sacres (1991-1993/1996-1998) avec Chicago, auxquels s’ajoutent cinq trophées de MVP et dix titres de meilleur marqueur de la saison (contre un seul pour LBJ).  » Il n’y a aucun match auquel je participerais, où je choisirais LeBron James plutôt que Michael Jordan. Pas si je veux le gagner « , a déjà tranché Scottie Pippen, l’ancien bras droit de His Airness.

PAS LA VALEUR D’UNE BAGUE DE CHAMPION

Ce nouveau record installe LeBron, sans doute pour quelques temps, tout en haut mais il n’a pas la valeur d’une bague de champion. Et s’il fallait un juge de paix pour départager les deux monstres sacrés, les accomplissements collectifs doivent l’emporter. Pour rattraper MJ dans le temps qu’il lui reste, la star des Lakers doit d’abord conquérir des bagues avant de briser des records, aussi prestigieux et clinquants qu’il soient.
Et quand il a fallu situer son exploit de la nuit à l’échelle de sa gigantesque carrière, LeBron n’a pas dit autre chose :  » Les titres restent en haut de la liste, a-t-il lui-même reconnu en conférence de presse ce mercredi. Parce que ma culture, c’est celle du championnat, depuis le premier jour où j’ai joué en club, à l’âge de huit ans. Parce que je suis un gars qui privilégie l’équipe.  » A ce petit jeu, Jordan a encore deux longueurs d’avance. Et même Kareem Abdul-Jabbar, avec ses six titres en dix finales, ses six trophées de MVP, reste dans la discussion.
En élargissant la perspective et ne se contentant plus seulement du palmarès et des statistiques, le débat reste serré et passionnant. Le QI basket et la puissance physique de LeBron en font un prototype unique. Sans doute moins gracieux que Jordan mais plus polyvalent.  » Quand on s’arrête au joueur de basket le plus complet, LeBron James est meilleur « , estime ainsi l’ancienne star des Pistons, Isiah Thomas.
 » Si j’étais un manager général d’une franchise qui démarre et que j’avais le premier choix, je me prendrais, a continué LeBron mercredi. Parce que je crois en moi, je sais ce que j’apporte. Je suis un gars qui a été capable de transformer son jeu durant vingt ans, d’exceller à n’importe quel poste. Je peux jouer de meneur à pivot, j’ai été un leader aux passes décisives, j’ai été capable de faire tout ce que ce jeu voulait que je fasse. « 
Trente-deuxième meilleur rebondeur et cinquième meilleur passeur de l’histoire, LeBron ne rattrapera, en revanche, jamais la marque de John Stockton. A moins de jouer encore cinq ou six ans au plus haut niveau. Avec lui, il ne faut jamais dire jamais. Et il sera temps alors, au moment où sa carrière s’achèvera, que sa trace aura un peu séché, de se pencher sur ce débat et de trancher, cette fois, pour de bon.
Source : EuroSport

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