Mort du chef du Hamas : « Il est de notre devoir de venger le sang versé… » Comment l’Iran menace Israël de représailles !

Après la mort du chef politique du Hamas sur son sol, ce mercredi 31 juillet, l’Iran promet une réponse en menaçant ouvertement Israël.

La mort du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué ce mercredi 31 juillet lors d’une frappe ciblée à Téhéran, a provoqué la colère du régime iranien, humilié sur son sol, et qui a décrété trois jours de deuil national.

Si aucune communication n’a été faite par Israël afin de revendiquer l’opération, le nouveau président du pays Massoud Pezeshkia, a accusé l’Etat hébreu, notamment dans un message publié sur X : « La République islamique d’Iran défendra son intégrité territoriale, son honneur, sa fierté et sa dignité, et fera regretter aux envahisseurs terroristes leur acte lâche ».

Même son de cloche de la part de la part du guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui a promis une réaction d’envergure en précisant « qu’il est de notre devoir de venger le sang (de Haniyeh) qui a été versé sur notre territoire ».

« Il y aura une riposte, c’est inévitable », a également martelé, ce mercredi matin, le porte-parole de la Commission de sécurité nationale du Parlement iranien dans des propos repris par i24News. Le New York Times précise, en se faisant l’écho de la chaîne de télévision d’Etat iranienne, que la mort d’Ismaïl Haniyeh allait retarder de plusieurs mois le cessez-le-feu à Gaza et qu’elle engendrerait des représailles de la part des groupes soutenus par l’Iran dans la région.

Comme le relate auprès du Parisien le spécialiste du Moyen-Orient David Rigoulet-Roze, la réponse de Téhéran « se fera probablement de manière ‘significativement calibrée' » et « éventuellement avec un ciblage personnalisé, mais pas en élargissant délibérément le conflit ».

Il faut dire que le régime iranien a été secoué ces dernières semaines par la mort du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère, suivie de l’élection du réformateur Massoud Pezeshkian ce mois-ci à la tête de l’Etat, alors que ce dernier n’était clairement pas le choix du Guide suprême. Téhéran n’a pas forcément les moyens de réagir dans un contexte de grand mécontentement populaire à cause d’une situation économique en berne.

Et si l’on en croit les déclarations du premier vice-président Mohammad Reza Aref reprises par Reuters ce mercredi, l’Iran n’a pas l’intention d’aggraver le conflit au Moyen-Orient. Ou comment illustrer le fait qu’à Téhéran, les dirigeants ne parlent pas tous d’une même voix.

Source : La Dépêche 

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