Cour d’Assises de Paris : Tortures, viol et meurtre de la jeune Lola, 12 ans…

Le président de la cour d’assises prévient les proches de Lola. Des photos du corps dénudé de la fillette de 12 ans, retrouvée ligotée avec du ruban adhésif dans une malle, vont être projetées. « Ce peut être utile pour que la cour et les jurés puissent voir et savoir ce que l’on juge exactement », explique le magistrat qui propose aux membres de la famille de la victime de sortir un instant. Certains se lèvent et quittent la salle Victor Hugo. Mais Delphine, la mère de la préadolescente, et Thibault, son frère, restent assis sur le banc des parties civiles

A la barre, le commissaire Maximilien G., un ancien policier de la brigade criminelle, commente les clichés. « La tête était complètement entourée de scotch, il y avait une plaie très importante au niveau de la mâchoire et une autre au niveau du cou. » C’en est trop pour la maman de la petite victime qui finit par sortir une dizaine de minutes. L’accusée, Dahbia Benkired, reste impassible devant ces images.

 

La jeune fille rentre dans le bâtiment à 15h11. Dahbia Benkired la suit de près. « On a l’impression que Lola Daviet n’est pas très rassurée quand elle croise le regard de cette femme », remarque le commissaire Maximilien G.. A 16h59, l’accusée sort de l’immeuble, avec deux valises, une rose et une noire, et une grosse malle, mal fermée. « On voit qu’elle est très lourde, qu’elle a du mal à la tirer », poursuit le policier. Il constate également que l’accusée a changé de vêtements.

Des nuggets et des frites

Après la découverte du corps, un témoin va se manifester auprès des policiers. Il a rencontré Dahbia Benkired plus tôt dans l’après-midi, alors qu’elle sortait de l’immeuble de la rue Manin avec la malle contenant le cadavre de la fillette. Ensemble, ils sont allés dans un café, Le Rallye, situé de l’autre côté de la rue. Selon ce témoin, elle lui a d’abord indiqué avoir des objets à vendre. Avant de préciser qu’il s’agissait « de reins ».

Les enquêteurs vont saisir et examiner les images des caméras de surveillance de l’établissement. On voit le duo s’installer à une petite table et avoir une « discussion sur le contenu de la malle ». « Elle est très détendue quand elle lui parle, observe le commissaire Maximilien G.. Cela contraste réellement avec les faits dont elle sait qu’elle les a commis. » L’homme qui accompagne l’accusée soulève le couvercle de la malle et plonge sa main à l’intérieur. Puis il se lève et quitte les lieux. « Il voulait commander deux cafés mais il a renoncé parce qu’il ne sentait pas l’affaire », poursuit le policier.

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