MAUVAISE ENGEANCE / Chambre criminelle de Dakar : Deux ans passés en prison sur la base de rumeurs…

À cause de simples rumeurs colportées çà et là, Abdou Aziz Ndoye a passé deux ans à la citadelle du silence. L’homme, qui est accusé d’être l’auteur du meurtre de son ami, Souleymane Bâ, est sur le point de voir la fin de son calvaire.

À causes de simples rumeurs colportées ça et là, Abdou aziz Ndoye a passé deux (2) ans dans la citadelle du silence. L’homme, qjui est accusé d’être l’auteur du meurtre de son ami, Souleymane Bâ, est sur le point de voir la fin de son calvaire.

Lors de son jugement, hier, le maître des poursuites a requis son acquittement au bénéfice du doute, rapporte le quotidien EnQuête.

Selon le représentant du ministère public, on ne peut pas se fonder sur le dossier d’instruction pour dire que l’accusé est l’auteur du crime. D’autant plus qu’il admet que celui-ci est installé dans cette procédure à cause de rumeurs.

C’est le jeudi 31 janvier 2019 que la vie d’Abdou Aziz Ndoye a basculé. Âgé ) l’époque de 34 ans, il a dû endosser la responsabilité de la mort de son ami, alors qu’il a toujours clamé son innocence.

Cette nuit-là, les gendarmes de Diamniadio ont été informés de la découverte d’un individu gisant dans son sang, à l’aire de stationnement Oil Libya de ladite localité.

Le jeune homme était inconscient et il présentait des blessures au niveau de l’omoplate et à l’abdomen. Il succombera à ses blessures lors de son évacuation.

Lors de leurs investigations, les enquêteurs découvrent que c’est lors d’une bagarre que Souleymane Bâ a reçu les coups qui lui ont été fatals. C’est ainsi que des individus ont cité le nom d’Abdou Aziz Ndoye qui a arrêté le lendemain du drame.

Entendu, selon le PV d’enquête préliminaire, il a soutenu que son ami a eu une altercation avec un apprenti de car « Ndiaga Ndiaye ». À l’en croire, ce jour-là, après avoir aidé celui-ci à trouver des clients, il leur a remis à chacun 300 F CFA. Montant que la victime a trouvé insuffisant pour tout le travail effectué.

Ainsi, il y a eu une prise de becs entre les deux, avant qu’ils ne se bagarrent. Toujours selon le PV, il a ajouté : « L’apprenti a, ensuite, saisi un couteau sur le tableau de bord et a poignardé à plusieurs reprises Souleymane. Quand on les a séparés, Souleymane m’a rassuré que tout allait bien et m’a invité à aller m’asseoir. C’est par la suite qu’il a commencé à se tordre de douleur, avant de perdre connaissance. C’est ainsi que j’ai pris la fuite ».

Hier, à la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, Abdou Aziz Ndoye a contesté avec véhémence de telles allégations.

Accusé du meurtre de son ami, il jure qu’il n’était même pas présent sur les lieux, au moment de l’altercation.

« C’est le vendredi, aux environs de 17 h, que j’ai appris la tragédie. Je me suis effondré. Souleymane était mon ami. Je n’ai jamais souhaité qu’il meure de la sorte », a-t-il dit en présence du père de la victime.

D’ailleurs, ce dernier conforte les déclarations de l’accusé, en ce qui concerne leur amitié. D’après le père du défunt, ils ont tous les deux séjourné ensemble en prison pour une affaire de vol de téléphone portable.

« Ils étaient de bons amis. Parfois, Abdou Aziz dormait chez nous », a soutenu Amadou Bâ, le papa de Souleymane, qui a réclamé 50 millions de francs CFA.

Les avocats de la défense, qui ont approuvé le réquisitoire du parquet, ont sollicité l’acquittement pur et simple à titre principal et l’acquittement au bénéfice du doute, à titre subsidiaire.

Abdou Aziz Ndoye sera édifié sur son sort, le 18 mai prochain. Si le juge de la Chambre criminelle suit le réquisitoire du parquet, il pourra enfin prier sur la tombe de son père qui est décédé, alors qu’il était en prison et assister sa mère qui est gravement malade, selon ses avocats.

Source : Seneweb

 

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